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Les armes

Il faut se souvenir que dans le Japon féodal, les seules écoles d'arts martiaux - très fermées - étaient celles des clans, et les samouraï s'y formaient essentiellement aux armes naturelles de leur caste : le sabre et l'arc. À cette étude s'ajoutait dans une moindre mesure le maniement de la lance (yari), de la hallebarde (naginata) et quelques autres armes plus anecdotiques ; les techniques à mains nues ne représentaient qu'un pis-aller : un samouraï désarmé était généralement un samouraï mort...

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Les grands budo japonais (ju-do, karaté-do, aïki-do), nés au début du 20ème siècle c'est-à-dire assez tardivement, sont porteurs d'autres préoccupations. Toutefois, leurs fondateurs, élèves eux-mêmes en leurs temps d'écoles martiales  plus où moins secrètes de clans ou de sectes religieuses marginales ne pouvaient échapper à leurs formations : dans une large mesure la conception de leurs arts s'est appuyé sur les armes traditionnelles qu'ils avaient pratiqué. Même le judo, éloigné de ses formes originelles par la pratique sportive n'y échappe pas, qui comporte des kata de désarmement de sabre...

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Pour l'aïkido, la filiation avec le travail du ken (sabre) et le jo (bâton) que O sensei  avait beaucoup étudiés est évidente : nombre des techniques à mains nues y trouvent clairement leur origine.

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En aïkido, le travail "mains nues" est un tout qui peut se suffire à lui-même : l'étude des principes est tout entier contenu dans ses techniques. Il est possible de s'y contenir ; néanmoins l'approche des armes reste un outil incomparable pour la compréhension profonde de notre discipline.

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Il existe (au Japon surtout) de nombreuses écoles de kenjutsu, iaïdo, battô, jodo, etc. d'une grande richesse et d'une immense complexité. Il est cependant difficilement envisageable pour un pratiquant d'aïkido régulier d'y consacrer le temps et l'énergie que leur complexité et leur niveau de difficulté réclame. En outre, ces disciplines présentent peu de passerelles réellement exploitables dans la mesure où leurs principales raison d'être tient à l'étude et la  pratique inclusive de ces armes, de leur histoire et de leur philosophie.

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Dans la seconde moitié du XXe siècle, quelques élèves du fondateur (Saïto sensei, Nishio sensei, Saotome sensei...), attachés à la pratique des armes mais conscients de ces difficultés se sont attelés, chacun dans un registre différent, à construire des méthodes d'apprentissage du sabre et du bâton en prise directe avec le travail "mains nues". Ces méthodes sont dites "aïki-ken" pour le sabre, et  "aïki-jo" pour le bâton.

 

À Championnet, nous proposons des cours d'aïki-ken et aïki-jo appuyés sur le  travail de Saotome sensei :

kumi tachi : enchaînements sabre contre sabre.

kumi iai : enchaînements sabre au fourreau.

nitten  : école des deux sabres (bokken et shoto).

shoto (sabre court) : déclinaison sur cette arme, traditionnellement  dévolue aux femmes.

kumi jo et « patrol kata » : enchaînements bâton contre bâton.

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